AG persévère et relève ses ambitions en matière de durabilité - (Jan Bronselaer)

Alors que les États-Unis freinent des quatre fers, l'urgence grandit : la transition énergétique doit être plus rapide et plus ambitieuse. De son côté, AG joue pleinement la carte de la durabilité.

D'Impact24 à Elevate27

Donald Trump, roi incontesté de la mise au rebut des accords passés

Au cours des 100 premiers jours de son mandat, le 47e président des États-Unis s'est imposé comme le champion toutes catégories des décrets présidentiels (les fameux « executive orders »).

Du haut de ses 143 décrets, il devance largement Franklin Roosevelt, qui en avait signé 93 pendant la Grande Dépression dans les années 1930. À grands coups de décrets, Donald Trump vide notamment de leur substance les politiques en matière de climat et de diversité et limite fortement l'immigration vers les États-Unis. La hausse des droits de douane sur les importations alimente également le compteur.

Accord de Paris - goodbye America

Les États-Unis se retirent de l'accord de Paris par décret présidentiel et, en accord avec son slogan « drill, baby, drill », le président entend augmenter la production américaine de pétrole et de gaz et faire baisser les prix de l'énergie. L'industrie fossile s'arrache les cheveux. Si elle se félicite d'avoir un ami du pétrole à la tête du pays, elle s'inquiète aussi de cet excès de volontarisme qui menace de faire passer le prix du pétrole sous le seuil de rentabilité moyen[1] de 50 à 60 dollars le baril. Le cours du WTI[2] s'élevait à un peu plus de 60 dollars au début du mois de juin(*).

Les entreprises actives dans le domaine des énergies renouvelables et les défenseurs du climat sont d'autant plus inquiets qu'il devient par exemple difficile de construire des parcs éoliens en mer.

Avant même que Donald Trump ne récupère les clés de la Maison Blanche, d'importants gestionnaires d'actifs américains s'étaient retirés de grandes initiatives climatiques telles que Climate Action 100+ et la Net Zero Asset Managers Initiative. Malgré cette évolution inquiétante, les gestionnaires d'actifs restent fidèles à l'Accord de Paris pour réaliser la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. C'est pourquoi ils évitent de se mêler au débat climatique polarisé qui a lieu aux États-Unis.

(*) avant le début du conflit Israël-Iran

« Arrêtez de vous plaindre et mettez-vous au boulot »

Arnold Schwarzenegger – acteur, ancien gouverneur de Californie et défenseur du climat – a pris la parole lors du sommet annuel sur le climat qui s'est tenu à Vienne le mardi 3 juin 2025 et a lancé sans détour : « ​ Arrêtez de vous plaindre à propos de la Maison Blanche, retroussez vos manches et mettez-vous au boulot  ».

Lindsay Hooper, CEO du Cambridge University Institute for Sustainable Leadership, s'inquiète elle aussi de l'attentisme et du silence de nombreuses entreprises. « Les attaques politiques contre les politiques de durabilité et la pression accrue de l'industrie fossile constituent une stratégie délibérée qui cherche à diviser pour mieux régner », écrit-elle dans une récente tribune du Financial Times. « ​ Il s'agit d'une lutte pour la survie d'un secteur qui réalise que le changement climatique est de nature disruptive et que le virage en faveur d'une énergie propre est irréversible. La transition doit être accélérée et amplifiée. ​ »

Accélérer et amplifier la transition, qu'est-ce que cela signifie ?

Selon les calculs de l'Agence internationale de l'énergie, nous entrons dans l'ère de l'électrification. La consommation d'énergie augmente plus rapidement que la richesse mondiale en raison de la croissance explosive de l'intelligence artificielle, du trafic de données et des voitures électriques. Mais c'est surtout la classe moyenne chinoise, en pleine expansion, qui joue un rôle moteur (plus d'un tiers de la consommation mondiale d'énergie provient de Chine). 

L' AIE[3] s'attend à ce que les énergies renouvelables détrônent le charbon pour devenir la principale source d'énergie dans le bouquet énergétique global cette année. Mais avec le pétrole et le gaz, plus de la moitié de la production d'énergie provient encore de combustibles fossiles. L'importance croissante des énergies renouvelables doit se poursuivre et le recours aux combustibles fossiles doit diminuer plus rapidement.

Les analystes de la société de médias et de données Bloomberg ont calculé qu'en 2024, les investissements dans les applications à faible teneur en carbone ont atteint 2.100 milliards de dollars. C'est une bonne nouvelle, mais pour respecter le scénario de 1,5 °C décrit dans l'Accord de Paris, il faudra plus de 4 fois plus chaque année, soit 9.300 milliards de dollars par an au cours des deux prochaines décennies, selon la CPI[4]. Cela représente 15 fois le PIB[5] de la Belgique.

Le choix de l'administration Trump de jeter un pavé dans la mare n'est pas une bonne nouvelle. Cela n'arrêtera pas la transition, mais cela la ralentira. Et rejeter la question du climat en la qualifiant de hoax ou de canular relève d'une politique irresponsable. Le coût du statu quo (plus susceptible de nous mener à un scénario de réchauffement de 3 °C) a été estimé à un montant faramineux de 1.266.000 milliards de dollars – pour ce siècle – selon la CPI[6]. Et plus le statu quo persistera, plus ce chiffre augmentera. 

Un canular pour Trump, pas pour les entreprises ni pour la Chine

Le magazine économique américain Forbes ainsi que le Financial Times ont publié, en avril 2025, les résultats d'un sondage anonyme[7] réalisé auprès de 1.500 dirigeants de grandes et moyennes entreprises situées dans 15 pays, dont les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Brésil. 

Alors que l'antipolitique américaine a fortement mis à mal l'ouverture face aux questions de durabilité, 97 % des dirigeants d'entreprise interrogés continuent d'exprimer leur soutien à une transition rapide en faveur des énergies renouvelables. Près de 80 % d'entre eux souhaitent que cette transition se réalise d'ici 2035 ou plus tôt, et une majorité est même disposée à quitter son marché national pour déplacer ses lignes de production vers un lieu où les gouvernements n'entravent pas la transition. Il ne s'agit pas d'un choix idéologique. « ​ Une transition rapide est importante pour la sécurité énergétique, la croissance économique et la création d'emplois  », affirment une grande majorité des dirigeants d'entreprise interrogés. 

Le président chinois Xi Jinping a lui aussi compris que les vieilles recettes ne sont plus adaptées pour aborder l'avenir. Il est vrai que l'économie chinoise repose encore largement sur l'énergie issue de la combustion de charbon. « ​ Mais la Chine prend discrètement mais rapidement la tête dans le domaine des technologies vertes ​ », affirment des chercheurs du groupe de réflexion américain RMI[8] et du centre finlandais CREA[9]. Cette transition rapide fera de la Chine le premier « électro-État ».

Perseverantia vincit – La victoire par la persévérance

Malgré les vents contraires qui soufflent de l'autre côté de l'Atlantique, AG reste fidèle à son engagement en faveur de pratiques commerciales durables. La stratégie d'investissement durable d'AG fait partie du plan stratégique triennal d'Ageas, Elevate27, qui s'inscrit dans la lignée du succès d'Impact24. 

Dans le cadre d'Impact24, AG a déjà investi 12,9 milliards d'euros dans des actifs ayant un impact positif sur la société. La moitié de ce montant portait sur des investissements liés à l'environnement comme des obligations vertes, dont le capital est utilisé directement et exclusivement pour (re)financer des investissements liés à l'environnement. Ces 12,9 milliards d'euros couvrent également des investissements dans les bâtiments écologiques certifiés BREEAM[10] les énergies renouvelables telles que des panneaux solaires et des parcs éoliens sur terre et en mer, la mobilité verte et d'autres investissements écologiques. Récemment, AG a investi dans l'un des plus grands parcs de batteries en Belgique par l'intermédiaire du fonds I4B[11].

Avec l'autre moitié, AG a renforcé son impact social en investissant dans des logements sociaux, des obligations sociales et durables, des infrastructures scolaires et des maisons de retraite. 

L'intensité carbone du portefeuille d'actions et d'obligations d'entreprises, ainsi que des investissements dans des infrastructures, devrait être ramenée à zéro d'ici 2050. AG reste de la sorte fidèle à son engagement dans le cadre du Green Deal européen. À la fin d'Impact24, le compteur affichait une forte baisse de -46%[12].

Dans le Rapport d'impact 2024 d'AG, publié le 30 avril 2025, Heidi Delobelle, CEO d'AG, évoque les ambitions à la hausse d'AG en matière de durabilité. « ​ D’ici 2027, nous investirons 15 milliards d’euros dans des actifs qui contribuent à un monde plus durable, contre 12,9 milliards d’euros en 2024. Nous souhaitons réduire nos propres émissions de CO₂ de 40% d’ici 2030 et celles de nos actions et obligations d’entreprises de 55 % d’ici 2030 (périmètres 1 et 2) avec, en ligne de mire, la neutralité carbone à l’horizon 2050. ​ »

[1] Le Break-even (ou seuil de rentabilité) désigne le point où le total des coûts est égal à celui des recettes et où il n'y a ni profit ni perte.

[2] West Texas Intermediate désigne le prix du pétrole associé aux contrats négociés sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX).

[3] Agence internationale de l'énergie

[4] Climate Policy Initiative

[5] Le Produit Intérieur Brut de la Belgique s'élevait à 662 milliards de dollars en 2024, selon les estimations du FMI.

[6] The Cost of Inaction - CPI

[7] Enquête menée par “Beyond Fossil Fuels” et “We Mean Business Coalition”

[8] Rocky Mountain Institute

[9] Centre for Research on Energy and Clean Air

[10] BREEAM = Building Research Establishment Environmental Assessment Method. Cette méthode est utilisée dans le monde entier pour évaluer les b^timents en fonction de leurs performances en matière de durabilité.

[11] IAB – The Belgian Infrastructure Fund

[12] Par rapport à l'année de référence 2021

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À propos d'AG

Avec une part de marché (fin 2023) de 28,3 % en assurances-vie et de 16,7 % en assurances Non-Vie, AG est le leader sur le marché des assurances en Belgique. La compagnie distribue ses produits via différents canaux, ce qui lui permet de servir chaque client de la manière qui lui convient le mieux : via les courtiers indépendants et les agents Fintro, via les agences de BNP Paribas Fortis, et en collaboration avec les grandes entreprises et les secteurs professionnels pour leurs assurances de groupe. AG compte plus de 4.400 collaborateurs spécialisés. Pour plus d'informations, veuillez consulter www.ag.be.

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