Mobilité : 82 % des usagers belges ont été (fortement) impactés par les grèves à répétition
La voiture reste l’alternative reine
Plus de 8 usagers belges des transports en commun sur 10 (82 %) affirment avoir été (fortement) impactés par les nombreuses grèves dans les transports en commun depuis début 2025. Une réalité qui contribue à ébranler la confiance – déjà en berne – dans un pilier pourtant central de la mobilité durable. C’est l’un des enseignements de la nouvelle enquête mobilité 2025 d’AG.
54 % des Belges ne font plus confiance aux transports en commun
Avec les conclusions de sa grande enquête réalisée en avril dernier sur la mobilité des Belges, AG Insurance dresse un état des lieux interpellant : la confiance dans les transports en commun est en baisse. En effet, 54 % des Belges ne font plus confiance aux transports en commun, contre 48 % en 2019.
Les principales raisons évoquées : retards fréquents, mauvaises correspondances, prix élevés et fréquence trop faible. Et le triste record de plus de 30 jours de grève rien que sur le rail depuis le début de l’année 2025, a probablement accentué cette crise de confiance.
Seul un usager impacté sur 4 s’est tourné vers le service minimum
En effet, les chiffres le montrent : 82 % des usagers Belges affirment avoir été impactés par les mouvements sociaux de ces derniers mois. Et un sur trois (30 %) dit l’avoir ressenti de manière importante. En réponse, près de 4 personnes concernées sur 10 (36 %) ont repris leur voiture pour assurer leurs trajets, compromettant ainsi les efforts en faveur d’une mobilité plus durable. D’autres alternatives ont également été choisies, mais dans des proportions plus modestes : vélo (19 %), télétravail (15 %), covoiturage (7 %). 25 % des usagers impactés ont utilisé le service minimum.
Jolien Sabbe, Head of Sustainability chez AG : « Cette crise de confiance arrive en pleine transition vers une mobilité plus durable. Une évolution que nous soutenons et encourageons, autant en tant qu’employeur qu’en tant qu’assureur et acteur sociétal. Les transports en commun jouent ici un rôle central, mais leur fiabilité perçue reste un frein majeur à leur adoption. Ce que notre enquête met en lumière, c’est que lorsqu’une partie du système est défaillant – comme c’est le cas lors d’une grève – cela pousse de nombreux citoyens à revenir à des solutions plus individuelles, comme la voiture. Or réussir la transition nécessite une implication collective : des infrastructures performantes partout en Belgique, des services fiables, et une confiance restaurée entre les transports en commun et les usagers ».
À propos de l’étude
Enquête réalisée par Human8 entre le 10/04/2025 et le 24/04/2025 auprès de 2000 Belges de 18 ans et +, représentatifs de la population belge en termes d’âge, genre, région et classes sociales. Marge d’erreur : +/- 2%.
Laurence Gijs
