Moins de temps perdu dans les embouteillages, plus de proximité : une tendance ressentie par les Belges
Selon la grande enquête mobilité menée par AG Insurance*, les Belges ont le sentiment que leurs habitudes de déplacement ont évolué depuis la période Covid. Ils déclarent passer moins de temps dans les embouteillages, effectuer des trajets domicile-travail plus courts, et marcher davantage. Ces perceptions traduisent une réinvention progressive de la mobilité quotidienne. Tour d’horizon des principales tendances exprimées.
Le Belge travaille plus près de chez lui
Depuis 2019, le Belge s’est rapproché de son lieu de travail : 37 % des répondants habitent dans un rayon de 0 à 5 km de leur lieu de travail, contre 28 % en 2019. 27 % des Belges habitaient à au moins 20 km de leur lieu de travail en 2019, ils ne sont plus que 16 % aujourd’hui. En corrélation, le Belge déclare qu’il passe moins de temps dans ses trajets vers son travail : 21 minutes en moyenne en 2025, contre 29 minutes en moyenne en 2019.


Embouteillages : une impression d’amélioration, sauf en ville
Etant donné que le Belge habite plus près de son lieu de travail qu’en 2019, il a aussi le sentiment de perdre moins de temps dans les embouteillages : globalement, de 12 minutes perdues dans les embouteillages par jour en 2019, on passe à 9 minutes en 2025. Mais tous les Belges ne sont pas logés à la même enseigne : dans les villes, le temps passé dans les files est toujours important. Particulièrement à la capitale, où les automobilistes estiment perdre encore en moyenne 17 minutes par jour dans les embouteillages.
Choix du moyen de transport : la voiture reste reine, les transports en commun regagnent du terrain (même si la confiance s’effrite)
Pour la plupart de ses déplacements (quel que soit le but), le Belge choisit majoritairement la voiture (61 % des trajets), mais les transports en commun grimpent à la deuxième place (12 % des déplacements). Malgré cette belle progression, la confiance que les Belges ont dans les transports en commun est encore fragile : 54 % d’entre eux déclarent ne pas avoir confiance dans leur fiabilité, contre 48 % en 2019. Suivent ensuite les déplacements à pied (11 %), qui intègrent le top 3.

1 Belge sur 5 possède un vélo électrique
La possession de vélos classiques diminue par rapport à 2019 : de 53 % des Belges en 2019, on passe à 32 % en 2025. Le vélo électrique, quant à lui, avait progressé entre 2019 et 2021, mais se stabilise actuellement : 1 Belge sur 5 en possède désormais un (contre 14 % en 2019, et 23 % en 2021). Les cyclistes restent les plus satisfaits de leur moyen de transport : 93 % d’entre eux se déclarent très satisfaits de leurs trajets à vélo, contre 50 % pour les usagers des transports en commun. Le vélo reste donc un symbole fort de liberté, d’indépendance et d’efficacité, surtout en Flandre. Seul petit bémol, circuler à vélo semble générer plus de stress qu’en 2019 : 27 % des cyclistes ne sont pas d’accord avec la phrase « le vélo donne moins de stress », soit une hausse de 6 points par rapport à 2019 (21 %).

Les priorités des Belges pour l’avenir en matière de mobilité
Interrogés sur leurs souhaits pour l’avenir, les Belges plaident pour des investissements équilibrés : plus d’un Belge sur deux (55 %) souhaite prioriser l’amélioration des routes. 54 % veulent des transports en commun plus performants. Et 31 % demandent de meilleures infrastructures cyclistes.
Jolien Sabbe, Head of Sustainability chez AG Insurance : « Comprendre les évolutions de la mobilité des Belges, c’est essentiel pour AG Insurance. En tant qu’assureur, cela nous permet d’adapter nos produits aux nouveaux besoins. Mais aussi d’agir en tant qu’employeur responsable, directement concerné par les trajets de nos collaborateurs. En tant qu’investisseur institutionnel, nous avons aussi un rôle sociétal à jouer : soutenir des projets de mobilité durable, comme les lignes de tram à Liège ou la mobilité à Anvers, c’est contribuer à une société plus fluide, plus verte et plus résiliente. »
Enquête réalisée par Human8 entre le 10/04/2025 et le 24/04/2025 auprès de 2000 Belges de 18 ans et +, représentatifs de la population belge en termes d’âge, genre, région et classes sociales. Marge d’erreur : +/- 2%.
Laurence Gijs